Le décès peut engendrer des conflits au niveau d’une famille, notamment quand l’heure arrive de partager les biens laissés par le défunt. Pour éviter tout désagrément, mais surtout pour protéger votre famille, le testament est une alternative incontournable.

De quoi s’agit-il réellement ?

Malgré votre absence, le testament est la meilleure façon de vous faire entendre. Dès maintenant, grâce à ce document, vous pouvez exprimer vos volontés concernant la distribution de vos biens après votre décès. Dans le testament, vous pouvez désigner la ou les personnes à qui vous souhaitez léguer vos biens. Il permet également de déterminer dans le moindre détail la part de chacun dans votre héritage. Dans le cas où vous ne faites pas votre testament, la loi se chargera de déterminer vos héritiers ainsi que la part à laquelle ils ont droit.

Sans testament c’est la succession qui devient légale

Sans testament, les personnes désignées par la loi ne sont pas essentiellement celles que vous auriez voulu désigner. Quelques exemples peuvent avoir lieu :

  • Selon la loi, si vous n’êtes pas marié, votre conjoint ne figure pas parmi vos héritiers, et ce même si vous avez toujours vécu en vie commune ou si des enfants sont nés de votre union.
  • Votre conjoint (marié) n’aura droit qu’au tiers de vos biens si vous avez des enfants ou des petits-enfants. Ce dernier pourrait devenir ainsi copropriétaire des biens qui vous appartenaient avant votre décès avec vos enfants mineurs. Suite à votre décès, si votre conjoint désire vendre la maison pour une relocalisation, un long processus d’autorisation judiciaire devra alors s’enclencher. Cette situation ne sera pas bénéfique ni pour vos enfants ou petits-enfants ni pour votre conjoint (marié).
  • Si votre père ou votre mère vit encore au moment de votre décès, votre conjoint marié n’aura droit qu’aux deux tiers de vos biens dans la mesure ou vous n’avez pas eu ou adopté d’enfant. À votre décès, les REER sur lesquels misait votre conjoint pour sa retraite seront donc par exemple partagés entre lui et vos pères et mères.

Le testament permet de prévenir des mauvaises surprises

Les règles en matière de succession légale peuvent effectivement réserver de mauvaises surprises. Dans l’intérêt de votre famille immédiate (vos enfants) et de votre conjoint, quelque soit votre âge et que importe la valeur et la quantité de vos biens, faire un testament est toujours un choix incontestable. Avec votre perte qui sera assez difficile pour tout le monde, le testament évitera les difficultés et les problèmes qui peuvent être rencontrés lors du règlement de votre succession.

Les mentions qui peuvent être citées dans un testament

À part le fait qu’il désigne le plus souvent vos héritiers et leurs parts respectives, un testament permet aussi de :

  • Designer un liquidateur : c’est la personne qui sera responsable de l’administration de la succession et de la distribution des biens. Elle doit s’assurer que vos volontés soient intégralement respectées. La personne doit donc être fiable, honnête et en qui vous avez pleine confiance.
  • Nommer le tuteur à vos enfants mineurs et de prévoir toutes les modalités qui entourent la garde de ces derniers, leur entretien, leur éducation et leur subsistance ; et celles afférentes à leur habitation en cas de désastre familial.
  • Faire une bonne planification fiscale.

Si certains évènements surviennent dans votre vie ou autrement, sachez que vous pouvez revoir les clauses de votre testament, du moment que vous êtes encore vivant.